
Les cabanons de Marseille








Les cabanons :
Ce type d'habitation est apparu fin 19e début 20e siècle, Albert n'était pas encore né, c'était des garages à bateau peu à peu transformés et aménagés en cabane dominicale. Les marseillais aimaient venir en famille ou entre amis passer un moment ou la journée dans ce petit "chez soi" typiquement du sud.
La tradition continue et les gens continuent d'aller au cabanon se reposer, pêcher, plonger, jouer même un siècle après. Ces cabanons implantés la plupart du temps sur un lieu public, où les gens viennent se baigner, se promener, même pique-niquer. L'ambiance y est conviviale, festive et les voisins sont très sympathiques. Ces cabanons là sont construits pour l'anecdote autour de 1925, et une dizaine d'années après s'est construit le niveau supérieur des cabanons. Albert avait toujours rêvé d'un coin de paradis dénommé "cabanon au bord de mer" que tout Marseillais désire un jour avoir.
Ce cabanon familial est le fruit d’importants investissements pour remettre en état un habitat rare aujourd’hui sur Marseille. Suite à de nombreuses démolitions de cabanons et d’abandons par leurs propriétaires ou locataires démoralisés, il a fallu du temps et de l’énergie pour remettre ce lieu en état. Il est vrai que d’être situé face à la mer peut sembler être une trop grande chance, malheureusement à tout bonheur un revers de médaille; l’érosion rapide de tout l’habitat. Il faut refaire les peintures, huiler les mécanismes et penser constamment “érosion” et “humidité”.
Dans ce désir de conserver ce patrimoine local, nous souhaitons mettre en location ce cabanon de bord de mer et faire profiter tout un chacun des plaisirs de la vie de cabanonier. Ne vous attendez pas à du luxe, tout est penser simplement et sans chichis. Alors si l’expérience vous tente, Albert vous invite à aller sur son site internet pour vous accueillir, mais pas tout le temps, Albert veux lui aussi en profiter !
La plage où se situe le cabanon est publique, elle n'est pas visible depuis la route, en dehors de l'été seul le bruit de la mer et des rires d'enfants berceront vos journées. L'accès se fait par une descente d'une cinquantaine de marche (déconseillé aux personnes à mobilité réduite), un grand parking est situé au dessus de la plage.
La plage :
La plage de « la Bonne Brise » est également connue sous les appellations de « la plage à Dédé », nom d’une mythique pizzéria « Chez Dédé » démolie en 2013. Ou encore « la plage de la verrerie » qui vient rappeler l’historique de cet espace du littoral.
« Il s’agit d’une des rares plages au sable naturel » confie Dominique Milherou, un sudiste originaire de l’Ouest qui s’est lancé depuis 2013 à découvrir « les milliers de lieux du passé, du présent et du futur de Marseille ».
Si aujourd’hui les Marseillais profitent encore et toujours de ce milieu préservé du tourisme de masse, il existait dans les années 1800, à 50 mètres de là, une usine.
« En 1823 la verrerie Pons-Grimblot a été construite. C’était une usine spécialisée dans le verre à vitre reliée à la mer par un tunnel passant sous le chemin de la Madrague » nous explique le spécialiste.
Charles-Auguste Verminck, un importateur d’arachides et fabricant d’huile avait besoin pour son activité de bouteilles d’en produire une très grosse quantité. C’est pourquoi « il a acquis cette usine avec 400 employés qui se mobilisaient nuit et jour » raconte Dominique Milherou avant de poursuivre « cette usine a connu énormément de grèves et de manifestations. Elle a fermé en 1935 pour des raisons financières et cette même année est survenu un incendie criminel. On pense que ce sont les ouvriers qui en sont les auteurs pour se venger ».
Un lieu géré par les locaux
Un événement qui a amené la pauvreté dans ce quartier aujourd’hui entouré de « très belles maisons ». Peu connue, elle est occupée majoritairement par des locaux qui connaissent bien le secteur. Et pour cause.
La plage de la Bonne brise n’est pas accessible par un simple chemin. « Il faut entrer dans un petit couloir situé sous un immeuble avec un grand escalier. Les locaux donnent le moins d’indications possible » détaille Dominique Milherou.
C’est l’une des rares plages à posséder des petits cabanons. Ouverte 24 heures sur 24, la plage de la Bonne Brise n’est pas surveillée. Soucieux de garder cet endroit secret, les locaux prennent soin de ce petit coin de paradis. Dominique Milherou raconte même qu’une « vieille dame vient d’elle-même tous les jours la nettoyer ».
C’est dire à quel point elle est farouchement préservée.